20

 

À mon éveil la méduse survolait la planète à quelques mètres d’altitude. M’avait-on noyé une fois de plus ? Bien que blanche et fripée, ma peau était chaude et sèche, et je respirais un air d’une douceur incomparable. Je reconnus les senteurs du thym et de l’origan. Le soleil caressait mon corps à travers la bulle transparente de la méduse. Je fis bouger mes doigts et mes orteils, puis étirai mes membres. La sensation était exquise !

La gravité correspondait à celle de la Terre, et si je tremblais je ne me sentais pas malade ou affaibli comme lors de mes éveils précédents. J’avais dû passer peu de temps en immersion, à moins qu’une technique nouvelle n’eût été utilisée pour me rendre une excellente condition physique. Je n’étais toutefois guère impatient de m’asseoir. J’étudiais ce que je pouvais voir du paysage qui se reflétait dans le dôme de la verrière, à l’aplomb de ma tête.

L’appareil volait en rase-mottes et frôlait la crête de vagues bleues ourlées d’écume à une vitesse relativement modérée. Il glissait vers des nuages et les pics gris embrasés par le soleil d’une péninsule ou d’une île. Je remarquai des mouvements sous les reflets de l’eau et la joie me transporta quand je compris de quoi il s’agissait. Nous étions si bas que des dauphins nous suivaient en bondissant.

Ma confusion m’empêcha de remarquer immédiatement le couple qui se tenait près de moi. Je finis par m’asseoir, et fus frappé par leur aspect et surtout par leur longue chevelure – celle de la femme de la couleur de l’or terni et celle de l’homme du bronze bruni – réunie en nattes aux tresses compliquées remontées sur leur tête. Ils portaient des robes amples d’un tissu blanc neigeux, drapé avec une désinvolture élégante sur leurs membres nus.

Figés par la tension alors que la méduse atteignait le rivage, Troy et Redfield me faisaient penser à des statues de Perséphone et d’Apollon. Ils étaient les parfaits kore et kouros grecs.

Je constatai que je portais moi aussi un tel vêtement. Je levai une main vers mon crâne et un chapeau de feutre souple aux larges bords, presque un sombrero. Il couvrait des cheveux pâles et ternes (que certains n’auraient pas hésité à qualifier de « poivre et sel ») bien plus longs que lors de ma précédente sortie de la salle d’immersion, et qu’on s’était donné la peine de tresser selon les canons de la mode qui faisait fureur à l’âge du bronze.

— Bonjour, Forster, me dit Troy en constatant que j’étais éveillé.

— Où sont les autres ? demandai-je.

Poser cette question devenait pour moi une habitude.

— Ils dorment. Cette fois, nous avons besoin de vos talents de linguiste.

— Où sommes-nous ?

— Vous avez devant vous les montagnes de l’est de la Crète. Sauf erreur, trois siècles se sont écoulés depuis le déclin des Mycéniens.

Je fis un bref calcul.

— Alors, les Doriens ont dû envahir la région. Est-ce que mon…

Je cherchai à tâtons mon synthé-trad et constatai que ma tenue était dépourvue de poches. Je disposais cependant d’une bourse – apparemment en cuir – qui contenait ce précieux appareil doté d’un synthétiseur vocal. Non que la machine pût comprendre une langue inconnue, bien sûr, mais convenablement programmée elle me serait d’une aide précieuse pour communiquer avec les populations autochtones.

— Pourquoi diable voulez-vous établir un contact avec les Doriens ? m’enquis-je.

Non sans morgue, j’ai honte de l’admettre.

— Nous ne nous intéressons pas particulièrement aux Grecs, quelle que soit leur tribu. Mais nous devions jeter notre dévolu sur une période où l’espoir de comprendre les gens n’était pas déraisonnable. Pour vous, tout au moins. En fait, nous cherchons des individus qui parlent l’étéo-crétois.

— Des peuples originaires de la Crète !

— Des groupes se sont réfugiés dans des places fortes de ces montagnes. Il est probable qu’ils n’ont pas renoncé à leur langage.

Ce fut mon tour de hausser un sourcil.

— Serions-nous venus ici pour…

— L’enregistrer et le déchiffrer, oui.

Elle me fit un sourire, avant d’ajouter :

— Nous vous offrons une opportunité unique de réaliser ce que votre héros, Michaël Ventris, n’a pu accomplir. Il a percé les secrets du Linéaire B et vous pourrez en faire autant pour le Linéaire A.

Je réfléchis un instant à cette possibilité sidérante. Mener à bien une telle entreprise serait difficile, mais ma réponse manqua d’humilité :

— Il est évident que je suis le candidat le plus qualifié, dis-je en me levant lentement avant d’examiner d’un œil critique mon chiton qui laissait à découvert la moitié de mes cuisses. Je doute que Bill Hawkins ait consacré beaucoup de temps à étudier le minoen.

— Pas de fausse modestie, Forster, intervint Redfield. Vous êtes notre expert de l’âge du bronze.

Je cessai de m’affliger d’avoir des genoux osseux et me tournai vers le couple. Des êtres d’or terni.

— Je suis ravi de participer à ce voyage, mais j’aimerais en connaître les buts. Le rapport qui existe entre ces études philologiques et le programme que vous vous êtes fixé.

— Vous le découvrirez sous peu, répondit Troy, avec un sourire qui manquait de chaleur.

La méduse venait d’entrer dans un vaste golfe bleu ceint d’une plage incurvée de sable doré divisée par des promontoires érodés. Nous nous dirigions vers le sud, à une altitude juste suffisante pour voir au-delà d’un isthme étroit une bande de terre qui reliait deux parties de la grande île visible devant nous. À l’ouest des montagnes se dressaient au-dessus de collines où les champs cultivés formaient des terrasses. Je voyais les falaises abruptes d’un second massif au levant.

La méduse grimpa de quelques mètres et vira sur bâbord pour entrer dans une baie de dimensions plus modestes. Ici, un ruisseau traversait une large plage. Nous rasâmes les mâts d’une demi-douzaine de bateaux de pêche et d’une nef de cinquante rames aux lignes élégantes qui venait de s’échouer. Les hommes d’équipage levèrent les yeux vers nous sans dissimuler leur frayeur.

Nous laissâmes derrière nous la bande de sable pour continuer vers l’intérieur des terres au-dessus de buissons épineux et de petites oliveraies argentées. Des troupeaux de chèvres prenaient la fuite sitôt que l’ombre de notre appareil les atteignait.

Arrivés au pied des montagnes, nous ralentîmes et prîmes de l’altitude.

Devant nous se dressaient des éminences abruptes de calcaire gris creusées de gorges vertigineuses. Les terrasses inférieures étaient plantées de vignes et de blé. Nous allions vers une tour de roche d’environ sept cents mètres de hauteur. Je notai à son sommet des rubans de fumée et les toits plats d’habitations encastrées dans la pierre, comme celles des villages hopi des mesas du Sud-Ouest américain. Je remarquai des ruines, au-dessous de nous.

— Je reconnais cet endroit ! m’exclamai-je. C’est la Vronda, la Colline du Tonnerre.

Tel est le nom grec moderne de ces vestiges. De nos jours, la tour de roche qui le surplombe est appelée le Kastro, le Château.

— Pourquoi n’allons-nous pas nous poser au sommet, là où il y a de la vie ?

— Nous craignons d’effrayer les autochtones et de les inciter à nous attaquer, répondit Troy en me prenant le bras. Nous vous avons conduit ici sans vous demander votre avis. Établir un contact sera peut-être dangereux. Vous n’êtes pas obligé de nous accompagner, à ce stade.

Je voyais ses yeux luire dans un visage parcheminé et cuit par le soleil. Qu’aurais-je pu répondre ? Avant d’être un xéno-archéologue j’étais un archéologue tout court… et un philologue. Or, on me proposait de réaliser un rêve que j’avais dû reléguer dans le domaine des impossibilités sans pouvoir m’empêcher d’espérer qu’il se réaliserait peut-être un jour. N’avais-je pas attribué à notre vaisseau le nom de Michaël Ventris, le chercheur qui avait déchiffré le Linéaire minoen B et démontré l’origine grecque de cette écriture ? Avant qu’un caprice de l’histoire ne m’eût fait quitter mon espace et mon temps, je m’étais inspiré de lui pour tout ce que j’avais entrepris. Et que n’eût donné cet homme pour être à ma place ?

— Allons tous ensemble à leur rencontre, déclarai-je.

La méduse nous déposa sur une terre rouge parsemée de cailloux de calcaire piqueté. Les toits coniques de tombes basses se serraient à la bordure des tas de pierre grisé qui marquaient l’emplacement des maisons effondrées du village abandonné. Les tiges des asphodèles pourpres s’inclinaient dans les champs, après leur première floraison, et je sus ainsi que c’était la fin du printemps.

Nous montions vers les hauteurs en suivant un chemin qui contournait les vestiges de la petite agglomération, suivis à une distance respectable par la méduse miroitante qui survolait les herbes sèches et les fleurs sauvages aux couleurs vives à seulement un mètre d’altitude. Mon gros orteil buta contre une pierre mais je retins de justesse un juron et poursuivis ma route en essayant de dissimuler à mes compagnons que je boitais.

Nous avions parcouru environ cinq cents mètres quand nous vîmes des silhouettes descendre rapidement de la montagne, dans notre direction… une bonne douzaine de jeunes hommes nerveux aux cheveux noirs huilés, grands, aux larges épaules et à la taille fine, bruns comme des raisins secs et pratiquement nus. Ils s’étaient munis de longs boucliers en peau de vache et brandissaient des épieux à pointe de fer. Derrière eux venaient des femmes et des enfants que nous semblions intimider. Je ne pouvais les voir distinctement.

Je fus impressionné par la discipline de ces guerriers qui attendaient de pied ferme l’approche d’un cortège qui m’eût terrifié… moi, un Anglais du XXIe siècle ! Car si Troy, Redfield et moi-même n’avions pas un air particulièrement menaçant, notre petit groupe bénéficiait de l’appui de la méduse, un engin aérien scintillant plus gros qu’une birème. Puis il me vint à l’esprit que pour les peuples de cette époque les prodiges étaient sinon quotidiens tout au moins incontestables.

Ils crièrent quelque chose d’incompréhensible. Je leur répondis en grec, la langue de leurs ennemis.

Avais-je le choix ? C’était le seul langage que nous connaissions, même si le grec classique (dont nul ne pourrait se porter garant de la prononciation) est aussi éloigné du dorien que le démotique l’est du texte du Nouveau Testament. (En vérité, et malgré mes présumées connaissances, il y avait des décennies que je n’avais pas pratiqué mon savoir sans bénéficier de l’aide inestimable de l’électronique.)

Je venais de dire :

— Eimaste fili sas.

Et il ne me restait qu’à espérer que cela voulait bien dire : « Nous sommes vos amis. »

J’enfonçai frénétiquement des touches sur le clavier du synthé-trad.

Mes propos n’eurent pas d’effet notable sur les hommes armés. Ils ne modifièrent pas l’inclinaison des épieux qu’ils braquaient sur nous. Ils ne m’avaient apparemment pas compris et leur tension croissait. Je remarquai un mouvement en arrière-plan et l’un d’eux se tourna, pour dire quelque chose. Les soldats se déplacèrent sur le côté et firent rapidement passer leur arme dans la main gauche, pour libérer la droite avec laquelle ils se frappèrent le front en redressant le dos, en une pose de garde-à-vous parodique.

Une femme arrivait par la brèche ouverte dans leurs rangs. Elle avait une trentaine d’années et un corps d’une beauté naturelle plantureuse. Ses yeux verts étaient outrageusement maquillés, ses lèvres pleines fardées comme ses hautes pommettes. Elle portait une robe de laine teinte en rouge et jaune, avec des manches courtes et une jupe à volants… une tenue rendue familière par les statuettes, les sceaux et les fresques d’un autre âge, d’autant plus frappante que les seins étaient dénudés. Une tiare en or, plate et d’aspect ancien, surmontait ses cheveux noirs bouclés.

— Poia eiste ? Apo pou ? demanda-t-elle d’une voix vibrante d’autorité.

Je trouvai son accent étrange, à la fois sifflant et guttural, mais elle venait de s’exprimer en grec et j’avais compris ses propos : « Qui êtes-vous ? D’où venez-vous ? »

Elle ne s’était toutefois pas adressée à moi mais à Troy.

— Apo ’ouranos kai ’thalassa, répondit cette dernière d’une voix qui ressemblait étonnamment à celle de son interlocutrice.

« Du ciel et de la mer. »

Je dus sans doute en rester bouche bée, et pas à cause de fautes grammaticales, car Troy me murmura sèchement :

— Préparez-vous à faire votre numéro. Et n’ayez pas l’air surpris quand Blake fera le sien.

— Eiste i Aphrodite ? Eiste o Posidon ?

La voix de la femme était pleine de scepticisme, pour ne pas dire de mépris.

— Nai, eimaste, répondit Troy sur un ton catégorique.

À l’instant où Redfield levait les bras, il tenait dans ses mains un petit objet argenté qui se retrouva ainsi au-dessus de nos têtes.

Sur la gauche puis sur la droite le ciel matinal fut déchiré par des éclairs qu’accompagnaient des grondements assourdissants et des sifflements pyrotechniques. Malgré la mise en garde de Troy, je ne pus m’empêcher de tressaillir. À vrai dire, si elle ne m’avait pas fermement tenu par le bras sans doute me serais-je jeté à plat ventre sur le sol. Une réaction qui ne seyait guère à un dieu… le rôle que nous devions tenir.

Ce fut sans importance. Nul autochtone ne le remarqua. Tous, à l’exception de la prêtresse (car tel devait être le statut de cette femme), s’étaient tournés vers la menace qui venait de surgir derrière et autour d’eux. Malgré leur terreur, ils poussaient des cris de défi et brandissaient leurs épieux vers le ciel.

Une ombre diffuse rampait sur le sol, dans notre dos, et je supposai que la méduse s’était rapprochée. La prêtresse leva les yeux, observa longuement l’apparition puis reporta son attention sur Troy.

— I Aphrodite ; fit-elle sèchement.

Elle leva les bras.

Puis elle se tourna vers Redfield et avança d’un pas dans sa direction.

— Ô Posidon.

Avant de me fixer.

— Kai…

— Ô Ermes, fit Troy en me lançant un regard. Comment dit-on « messager » ?

— Essayez mandatophoros, murmurai-je, dépassé par les événements.

Troy pouvait tenir le rôle d’Aphrodite, déesse née de l’onde, et Redfield celui de Poséidon, le dieu qui faisait trembler la Terre, mais je m’imaginais mal dans la peau d’Hermès, le messager des dieux aux sandales ailées.

— Ô Ermes enai mandatophoros mas, dit Troy d’une voix forte.

La prêtresse m’adressa un regard oblique et dit :

— Ô Ermes…

Ne venait-elle pas de se crisper ? Ses bras redescendirent, trop rapidement à mon goût, et elle reporta son attention sur Troy.

— Emai i Diktynna.

Troy leva les bras à son tour. Je l’imitai, moins vite que Redfield.

— I Diktynna, dit Troy.

Avant de baisser les mains, très lentement. Redfield et moi la saluâmes par son nom, ou son titre…

— I Diktynna.

Avant de faire comme Troy.

Cette manifestation de respect dut ramener la prêtresse à de meilleurs sentiments, car elle nous accorda un sourire empreint de méfiance. Puis elle s’adressa à moi, si rapidement que j’eus des difficultés à suivre ses propos. J’utilisai le synthé-trad qui me fournit une réponse après une longue attente : nous étions invités à dîner.

Un autre échange de phrases laborieux nous permit de savoir que le repas serait servi sept cents mètres plus haut, au sommet de la tour de roche qui se dressait devant nous. Je n’avais pas mis mes jambes à contribution depuis longtemps et le court trajet que nous venions d’effectuer les faisait déjà mollir. La perspective de leur imposer une ascension d’une heure accentua leur tremblement.

— Proposez-lui de prendre l’ascenseur, suggéra Troy. Je compte sur vous pour être persuasif.

Je fis de mon mieux et utilisai le synthé-trad pour vanter (d’une façon que j’espérais compréhensible) le confort de notre chariot céleste. Après bien des discussions entre Diktynna et son escorte, la prêtresse crétoise – à la fois curieuse et intelligente – accepta cette invitation avec beaucoup de dignité… et de surexcitation à peine voilée.

Nous montâmes à bord de la méduse qui nous emporta aussitôt dans les airs. Dans les cellules translucides situées sous le pont d’observation se déplaçaient les étranges membres de l’équipage aquatique de notre appareil. Que devait en penser Diktynna ?

Nous avions devant nous des montagnes couvertes de pins et fendues par une fissure verticale, un ravin profond où se déversait un torrent cristallin. Nous grimpions vers les falaises abruptes. Depuis les vignobles et les jardins en terrasses des femmes et des enfants levaient les yeux vers nous, bouche bée, alors que nous les survolions. Plus haut, sur les pentes prononcées où broutaient des chèvres, des pâtres de tous âges nous suivaient des yeux.

Puis nous nous élevâmes en longeant le plus profond des ravins envahis par les ombres, en direction de l’aire de faucon sur laquelle se perchait le village toujours habité… dont les maisons auraient été à peine visibles au sein des roches noires sans la douzaine de colonnes de fumée odorante qui s’élevaient de la crête la plus escarpée.

Loin en contrebas, je voyais les flots pointillés d’embarcations du golfe qu’on appelle de nos jours le Mirabello, ainsi que des tronçons de la route des caravanes qui longeait la côte au-delà de l’isthme. Des agglomérations blanches occupaient le sommet de certaines collines et les ruines d’une blancheur encore plus éclatante de quelques villas minoennes depuis longtemps abandonnées tombaient en poussière au milieu des oliveraies, des vignobles et des champs de blé livrés aux fleurs sauvages.

Diktynna restait bien droite sous le dôme d’observation de la méduse qui nous emportait toujours plus haut dans l’air limpide de cette île. Elle conservait toute sa dignité, comme si ce voyage extraordinaire ne l’impressionnait pas outre mesure. Quelles pensées pouvaient germer dans son esprit ? Le grec qu’elle parlait était moins proche du dorien que du dialecte pratiqué par les Mycéniens, et j’en déduisis qu’elle devait connaître les mythes de ces derniers.

Ils rendaient un culte à Poséidon et à Hermès, ainsi qu’à Aphrodite… une manifestation de la Grande Déesse.

En Crète, la Grande Déesse était appelée Diktynna, une divinité des arbres, des pics montagneux et de la faune. La femme qui nous accompagnait n’était pas plus d’essence divine que nous mais avait un caractère sacré. J’étais certain que son titre provenait de la grande civilisation minoenne qui avait été balayée par un tremblement de terre, une éruption volcanique et des invasions.

 

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